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Date de création : 01.09.2014
Dernière mise à jour : 25.10.2014
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Chère petite soeur

Publié le 05/10/2014 à 15:14 par unevivante Tags : message argent internet france enfants homme maroc pensée vie anniversaire cadeaux
Chère petite soeur

Après des mois d'absence, je revis ma soeur. En effet, elle était partie au Maroc pour un mariage blanc, avec son accord. Au bout de trois semaines de silence, elle m'envoya un message via internet pour l'aider à rentrer en France au plus tôt puisque son argent et son passeport lui avaient été confisqués par notre mère, non divorcée de son mari, et son amant avec lequel ma soeur devait se marier juste pour qu'il puisse vivre en France. Ni une, ni deux, je paniqua, fonça au commissariat le plus proche puis contacta un des consulats de France au Maroc dont l'interlocutrice me rassura. Puis, je me raisonna, me rendant compte que ma soeur était adulte, maman de deux enfants de surcroît et devait se douter de la tournure des évènements. Je l'avais en effet auparavant mise en garde puisque notre génétrice avait essayé de me marier de force avec cet homme quelques années plus tôt. Après m'avoir fait croire à deux reprises qu'elle était revenue alors qu'elle était encore au Maroc, ma soeur revint enfin en France. Je n'eus aucune nouvelle d'elle pendant des semaines. Puis, elle me téléphona pour que nous passions deux jours ensemble avec ses enfants car elle avait rendez-vous dans le secteur et n'avait aucun moyen de rentrer chez nos ancêtres, là où elle était hébergée suite à la séparation récente avec le père de ses progénitures. J'acceptai pour le dernier jour où elle me donna mes cadeaux d'anniversaire qui avait eu lieu un mois plus tôt, bien qu'elle m'avait promis qu'elle me donnerait aussi mes cadeaux de Noël de l'an passé dont je ne vis évidemment pas la couleur. Un seul de ses présents me fit plaisir, les autres étant ce qu'elle possédait avant et troués, abîmés ou usés. Cependant, nous passions une bonne journée entre restaurant et fête forraine. 

A la fin, je m'obligea à la raccompagner jusqu'auprès du véhicule de notre ascendant, ce dont je me serai finalement bien passée. Il exigea des explications pour ma distance comme si j'étais une enfant, je ne lui en donna pas en affirmant que je n'avais rien à lui dire et que j'étais une adulte, ce qui le fit gromeller dans son coin. Encore une fois, personne ne me soutena et je me retrouvai seule à me défendre. Une pensée me vint alors en tête : qui étais-je aux yeux de ma fratrie ? Pourquoi prendrai-je la défense de ma soeur qui m'enfonçait dans des pièges ? Au fond, elle ne m'avait une fois de plus pas respectée. Elle m'avait reproché ma surdité, mes troubles alimentaires compulsifs, ma vie entière, se faisant encore passer pour la pauvre petite qui n'avait jamais eu de chance, pendant qu'à côté d'elle, j'avais tout ce dont je ne méritais pas. Elle m'a laissé pourrir dans mon coin, m'insultant, me faisant des croches-pieds, cassant mon matériel, vendant mes bijoux, volant mes habits et mon argent, squattant mon logement. J'ai réglé ses frais médicaux, je l'emmenais à l'école, je l'ai aidé à fuir de la demeure familiale en la prenant sous mon aile, tout ceci pour être traitée de casse-pieds pour rester polie, de responsable de tous ces malheurs où elle s'enfonçait seule. Je me jura par conséquent que je ne m'obligerai plus à lui faire plaisir puisqu'elle me fourrait dans des affaires qui me mettaient mal à l'aise.